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        Là où le présent rencontre le passé - ISSN 2562-7716

        Discussion avec therine Larochelle dans le dre du lancement de son livre?L’école du racisme*

        *Texte originalement publié par le CHRS.

        Par Kathleen Villeneuve, étudiante à la ma?trise en histoire (Université de Montréal)

        therine Larochelle?est membre du comité éditorial de la revue?Histoire engagée, professeure au département d’histoire de l’UdeM et membre du CHRS. Ses recherches portent sur la fa?on dont l’impérialisme, le colonialisme, le racisme et l’orientalisme imprègnent les discours, les idéologies et les pratiques culturelles produits et diffusés au Québec aux 19e?et 20e?siècles. Ses intérêts de recherche recoupent l’histoire de l’enfance et de la jeunesse, l’histoire des représentations et l’histoire du mouvement missionnaire nadien-fran?ais. Elle accorde une grande importance à l’imbrition de son travail scientifique et intellectuel et de son engagement social et médiatique.

        Le 1er?septembre dernier avait lieu le lancement de son livre?L’école du racisme?: La construction de l’altérité à l’école québécoise (1830-1915),?qui a remporté le prix Clio-Québec 2022 de la Société historique du nada. Pour l’ocsion, elle s’est entretenue avec Webster, rappeur et historien spécialiste de l’histoire de la présence afrodescendante et de l’esclavage au Québec et au nada depuis la Nouvelle-France. L’événement était animé par Brintha Koneshachanda.

        Communiqués de guerre, chroniques et publicités : du garde-manger québécois à la Victoire des Alliés

        Par Florence Gagnon-Brouillet, ndidate au doctorat à l’Université Laval

        Figure 1. Swift nadian Co. Limited, ??La viande est du matériel de guerre employez la sagement??, La Revue moderne, novembre 1943, p. 27.

        Sur le rouet du passé, elle filait en silence des motifs inconnus,

        complexes et beaux des blessures qu’il semblait rouvrir.

        Mohamed Mbougar Sarr
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        S’il existe un rouet du passé, alors le fuseau est l’archive et les fileuses, les historien.ne.s. Se piquer le doigt sur une source et s’abandonner aux mains de l’histoire ne devrait pas être déprécié, au contraire?: c’est un moment de grace où l’on arrive à sentir, toucher et entendre les horreurs et les splendeurs du passé. Lorsque la réalité souffle un baiser, on revient dociles vers les portes du présent, escortés, selon le territoire visité, par la déception, le soulagement, la frustration, ou l’enthousiasme. Pour moi, ces périples au c?ur des archives ont été parfois sources de frustration et de soulagement?; frustration de constater que l’histoire a des préférences ayant pour conséquence des silences archivistiques sur l’histoire des femmes, notamment sur la contribution alimentaire des nadiennes fran?aises à l’effort de guerre?; soulagement, toutefois, de me savoir pable de proposer des pistes de réflexion pour relire, à travers le prisme du genre, des épisodes du passé comme la Deuxième Guerre mondiale.

        Inviter pour intégrer?: l’implition politique des groupes minoritaires en Franco-Amérique

        Patrick Lacroix, Université du Maine à Fort Kent

        ?

        Source : https://digitalcommons.assumption.edu/usjb-photographs/19/

        Fran?ois Legault a touché une corde politique sensible?en associant un fort taux d’immigration à la chine et à la violence. La controverse?qu’il a suscité en pleine mpagne électorale et les propos d’autres chefs s’inscrivent dans un climat d’inquiétude à l’égard des nouveaux arrivants et de l’avenir du peuple québécois. De telles déclarations nous invitent à repenser l’accueil que nous offrons aux gens d’ailleurs et leur rapport à la sphère politique au Québec.

        Si Legault a dit regretter ses propos, il hérite tout de même d’un mouvement qui, à l’époque de l’Action démocratique du Québec, agitait la question des accommodements raisonnables et qui s’est de nouveau penché sur le rapport des groupes minoritaires à la culture dominante. Les lois 21 et 96 touchent directement au vécu québécois de plusieurs nouvelles communautés culturelles. Les gens dont le port d’objets religieux est une expression fondamentale de leur identité sont, à moins d’un ??droit acquis??, exclues de toute position d’autorité. Puis, après six mois au Québec, les allophones ne pourront communiquer avec le gouvernement qu’en fran?ais, peu importe leur niveau de compétence, ce qui pourrait limiter leur accès à des services d’accompagnement. à ces politiques aux effets bien concrets, ajoutons le discours d’exclusion qui amplifie le climat d’insécurité et d’hostilité. ?Selon le chroniqueur Mathieu Bock-C?té ainsi que Frédéric?Lacroix, dont le livre s’est mérité le Prix de la présidence de l’Assemblée nationale?[1], l’immigration est une menace?: s’ils ne craignent pas la violence, ces personnalités y per?oivent un déluge à ractère existentiel pour le Québec.

        La crainte d’un Autre qui ne peut ou ne veut pas se fondre dans le creuset québécois n’a rien de nouveau. Or, l’immigration ne doit pas nécessairement se traduire par l’effilochage du tissu social. Dans certains milieux, on s’inquiète d’une adaptation culturelle qui semble se faire trop lentement et on a choisi le baton plut?t que la rotte, refusant d’investir dans des moyens d’accompagnement et de soutien pourtant si prometteurs. En réalité, l’intégration ne dépend pas seulement des nouveaux arrivants?: elle requiert aussi une volonté politique dans la société d’accueil. On doit lancer une invitation et créer des espaces porteurs d’échanges fructueux entre majorité et minorité. Heureusement, le monde francophone nord-amériin offre lui-même des exemples d’acculturation réussie. L’expérience des familles franco-amériines dans le nord-est des états-Unis peut servir de guide à ce débat de société québécois.

        Reconnaissons d’emblée que la vie franco-amériine du siècle dernier peut sembler bien loin du s québécois; comme toujours, en histoire, l’analogie n’est pas parfaite. Le parcours historique des groupes d’ascendance nadienne-fran?aise diffère à plusieurs égards des obstacles rencontrés par les nouveaux arrivants au Québec, particulièrement si ceux-ci ne sont pas d’héritage tholique et francophone ou s’ils ne peuvent pas se fondre dans une société où la blanchité domine. Bref, cette comparaison ne vise aucunement à dresser une équivalence dans l’expérience de divers groupes ou à dissimuler l’aspect racial du débat actuel. L’accent est placé plut?t sur un moyen d’inclusion qui promet de porter fruit pour la société d’accueil ainsi que pour les gens venant d’ailleurs et cherchant à s’intégrer.

        Vers une représentation politique des ??Francos??

        L’épisode de la ??grande saignée??, qui s’étend des années 1840 à l’entre-deux-guerres, est bien connu; le processus d’intégration chez les nadiennes et nadiens fran?ais établis aux états-Unis l’est moins. On ne doit pas croire que cette population a vécu dans de petites forteresses étanches à l’abri de toute influence de la société d’accueil—forteresses qui se seraient effondrées soudainement après la Deuxième Guerre mondiale. D’une génération à l’autre, l’influence des institutions religieuses, des syndits et des divertissements de masse accélèrent l’acculturation des familles franco-amériines. L’intégration civique et culturelle de celles-ci passent aussi par la politique, ce que l’écriture de l’histoire franco-amériine a souvent ignoré[2].

        La génération immigrante interprète ses nouvelles conditions de vie et son nouvel environnement à partir de son vécu au nord de la frontière—rien de plus naturel. D’ailleurs, ? ils sont bien rares ceux qui sont partis du nada avec l’intention de ne jamais y retourner ?, soutient Hugo Dubuque, natif du Québec et l’un des pionniers de l’engagement politique franco-amériin[3]. Le sentiment d’aliénation est amplifié par un discours d’intolérance. La population irlandaise craint la menace économique que semblent poser les nouveaux arrivants; les???Yankees?? s’inquiètent du danger culturel créé par cette masse de gens qu’on croit inassimilable. Parfois exclu et marginalisé, le groupe nadien-fran?ais tend à se replier sur ses institutions ethniques.

        Du nouveau au sein du comité d’Histoireengagée.

        L’équipe éditoriale de la revue Histoireengagée. a le plaisir de vous annoncer la venue de deux nouveaux membres au sein de son comité. Nous désirons souhaiter la bienvenue à Samia Dumais et Beno?t Gaudreault. Grace à leurs idées et vivacités d’esprit, leur participation au comité éditorial est plus que prometteuse.

        à l’ocsion de leur arrivée, nous souhaitons vous les présenter!

        Samia Dumais est étudiante à la ma?trise en histoire à l’Université du Québec à Montréal UQAM). Ses recherches s’articulent autour du militantisme afro-nadien, les initiatives féministes noires en Amérique du Nord et l’expérience des communautés afro-nadiennes au sein du système scolaire et de santé québécois. Samia détient un intérêt particulier pour les enjeux de racialisation, de genre et de mobilité, principalement auprès de diverses communautés culturelles au nada et à Montréal, ce qui l’amène à travailler comme assistante de recherche pour le groupe Histoire, femmes, genre et migration (UQàM), pour le projet de recherche ? Alternate visions : The politics of motherhood and family among Indigenous, immigrant, racialized and low-income activist women’s groups in nada, 1960s-1980s ? (Queen’s University), ainsi que pour le projet ? Santé sexuelle et reproductive des femmes noires : leurs expériences dans le système de santé québécois ? (Relais-Femmes).

        Benoit Gaudreault est titulaire d’un baclauréat et d’une ma?trise en histoire, tous deux obtenus à l’Université de Montréal. Dans son mémoire, il étudie les représentations des Premiers Peuples dans les manuels scolaires (1920-1960) et le colonialisme d’occupation (settler colonialism). Outre ces deux champs de recherche, Benoit se passionne également pour l’histoire de l’enfance et des enfants, historiographie qu’il mobilise d’ailleurs dans son mémoire. Toujours en quête de la voix des enfants dans les archives, il cherche à savoir ce que ces acteurs historiques ont eux aussi à dire du monde qui les entoure ! Benoit s’intéresse finalement à la fa?on dont les récits historiques nationaux sont racontés aux plus jeunes de notre société. (Crédit photo : AbiMeli photo, roline Gélinas)

        Nous profitons de l’ocsion pour remercier deux anciens membres, Gustavo Salinas et Mat Michaud, qui ont récemment quitté le comité. Merci à vous deux, et bonne continuation dans vos projets!

        Sexe et politique au Maroc : des liaisons dangereuses

        Osire Glacier, professeure,?Département d’histoire,?Université Athabas

         

        Introduction

        En octobre 2018, un procès sème le doute au sein de l’opinion publique au Maroc sur l’intégrité de Taoufik Bouachrine, rédacteur en chef du célèbre quotidien arabophone?Akhbar al-Yaoum. La Cour d’appel de sablan l’a condamné à quinze ans de prison ferme et 255 000 euros d’amende pour traite d’êtres humains, abus de pouvoir à des fins sexuelles, viol et tentative de viol[1]. Certes, l’accusation de traite humaine paraissait invraisemblable pour la majorité du public. Bouachrine était l’un des rares éditorialistes du pays qui osait critiquer sans macher ses mots les politiques publiques poursuivies par l’élite dirigeante. Par contre, l’accusation concernant le fait qu’il ait utilisé son statut professionnel pour l’obtention de faveurs sexuelles, notamment auprès de journalistes débutantes, semblait crédible. Après tout, les structures patriarles, avec leur logique de prédation sexuelle masculine et de victimisation des femmes, sont bien ancrées dans les mentalités. Selon les statistiques du Forum économique mondial, le Maroc se classe 144e?parmi 156?nations en matière d’égalité entre les sexes[2]. Or, figurent parmi les conséquences des construits patriarux, la féminisation du ch?mage[3], les discriminations à l’égard des femmes sur le marché du travail[4], la banalisation des violences à leur égard, y compris celles à ractère sexuel[5]. Résultat, le procès de Bouachrine a précipité une partie de la population dans un conflit moral, à savoir?l’option de soutenir la liberté d’expression d’un journaliste audacieux ou celle de dénoncer les violences qu’il aurait prétendument perpétrées à l’encontre des femmes.??

        Pendant que l’opinion publique tentait de se positionner face à ce conflit moral, une autre arrestation, survenue à moins d’un an d’intervalle, change la donne. En septembre 2019, Hajar Raissouni, journaliste pour?Akhbar al-Yaoum, soit le quotidien que Bouachrine dirigeait avant sa détention, a été condamnée à un an de prison[6]. La jeune femme est accusée d’avoir pratiqué un avortement illégal et d’avoir eu des relations sexuelles hors mariage. En effet, tout rapport sexuel en dehors du mariage est criminalisé[7] ; de même, l’avortement est prohibé, sauf si la vie de la mère est en danger[8]. Mais il faut se souvenir que la journaliste a couvert des mouvements de protestation sociale, dont le Hirak Rif en 2017[9], le Hirak de la soif à Zagora en 2017[10]?et le Hirak Jerada en 2018[11]. Elle a aussi dénoncé les violences commises par la police à l’encontre des manifestants et manifestantes, pourtant pacifiques, ainsi que l’arrestation abusive de certains et certaines d’entre iels. à la suite d’une mobilisation nationale et internationale d’envergure, Raissouni a été graciée par le roi Mohammed?VI en octobre 2019.??

        C’est en 2020 que s’est posée avec acuité au sein de l’opinion publique la problématique de l’instrumentalisation des affaires de m?urs par le système judiciaire, dans le dessein délibéré est de baillonner les voix critiques du régime. En mai, Soulaimane Raissouni, oncle de Hajar Raissouni mentionnée ci-dessus, aussi journaliste et rédacteur en chef, a été arrêté. Accusé d’agression sexuelle à l’encontre d’un jeune militant LGBTQ, il a été condamné à cinq ans de prison et 9500?euros d’amende[12]. Rappelons qu’après la détention de Bouachrine, Raissouni a assumé la direction d’Akhbar al-Yaoum, quotidien dans la mire des autorités en raison de sa ligne éditoriale critique du régime. Quelques mois plus tard, soit en juillet, le journaliste d’investigation Omar Radi a été arrêté à son tour et condamné à six ans de prison et 19 000 euros d’amende pour espionnage et viol[13]. Mentionnons qu’il s’intéressait particulièrement à la mainmise des élites politiques sur l’économie du pays[14]. Dans une célèbre enquête, il a documenté, chiffres à l’appui, l’appropriation des terres des citoyens et citoyennes ordinaires par ces élites[15].??

        Dans cet article, je propose de démontrer que la criminalisation des journalistes et des activistes, entre autres, pour des raisons d’ordre sexuel, se situe dans le continuum patriarl et historique de l’appropriation du corps des femmes. Sans conteste, toute plainte pour viol et autres violences sexuelles doit être prise au sérieux, et donc faire l’objet d’une enquête judiciaire aussi minutieuse qu’exhaustive. Cela dit, les procès alliant dangereusement sexe et politique que le Maroc a connus lors des dernières années indiquent que l’état vise à faire d’une pierre deux coups, à savoir baillonner les voix critiques du régime d’une part, et projeter l’image d’un état protecteur des femmes d’autre part, alors qu’en réalité, il jugule le processus de démocratisation dans la nation, tout en discréditant la use des femmes et celle des victimes de viol.??

        Au préalable, une remarque d’ordre méthodologique?s’impose?: si j’ai privilégié un style accessible au public dans ce texte, j’adhère aux approches féministes de l’état[16], qui considèrent que les institutions de l’état ainsi que leurs pratiques se basent sur des conceptions particulières de la masculinité, et inversement, de la féminité. D’où l’institutionnalisation de la hiérarchie dans les sphères privée et publique, de la vertilité des rapports sociaux et politiques, de la violence et de la répression des voix critiques du régime. Enfin, ce texte se situe dans la continuité des historiographies féministes qui soutiennent que l’étude de toutes les formes de pouvoir doit impérativement inclure des théories portant sur la sexualité et sur la hiérarchie entre les genres[17].???En d’autres mots, la sexualité et les rapports entre les genres s’inscrivent pleinement dans les champs du politique et de l’histoire politique. D’ailleurs, comme je propose de le montrer en deux volets dans cet article, le viol et les menaces de viol jouent un r?le central dans l’histoire récente des luttes pour le pouvoir au Maroc.?

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